Belgique #2, Ostende et son bord de mer

Aujourd’hui, Laura Gondin va à la plage…

(article écrit en juillet 2013)

 

Non contente d’avoir achevé une semaine de dur labeur (bon, j’exagère à peine), j’ai passé le weekend à la rédaction de mon mémoire (oui, je sais, ça fait des mois que vous en entendez parler, de ce fichu mémoire, que voulez-vous, je suis lente). Pour me féliciter d’avoir enfin terminé la Partie I (donc, d’en être à la moitié puisqu’il y a deux parties), j’ai décidé d’aller à la plage. Ben, mazette, je pensais pas que ce serait une telle aventure !

Alors que je m’approche de la plage, la proportion de personnes par mètre carré augmente sensiblement, et je me dis que je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée. Mais quand je passe la « barrière » des galeries Albert Ier pour arriver sur la promenade, ma doué, je sursaute tant c’est noir de monde ! On dirait les images de la croisette que j’ai pu voir à la télé… Je n’avais jamais vu ça en vrai, et c’est flippant.

Parenthèse : non, ça ne fait pas de moi une plouc. Chez moi la côte est belle et sauvage, c’est tout. Non mais.

Qu’à cela ne tienne, je mets mon agoraphobie de côté, et rassemble tout mon courage en vue de traverser la promenade, les rangées de cabanons et la très, très longue plage, jusqu’à pouvoir plonger mes pieds dans l’eau. Le parcours du combattant.

Je manque de me faire renverser par un vélo, puis par un espèce d’engin hybride entre la bicyclette et le pédalo, avant de me retrouver dans le sable. Là, en slalomant entre les corps gras (la faute aux frites et à la bière) et rougis par le soleil (voir largement brûlés dans certains cas), j’esquive un ballon de volley qui arrive par la droite, mais me retrouve, à gauche, en plein milieu des tirs croisés d’une partie endiablée de raquettes de plage. Au bout du compte j’arrive enfin à la mer, tel un Hercule victorieux !

© Stéphane Mignon

 

Il y a autant de gens dans la mer que sur le sable, et je me fraie un passage jusqu’à avoir de l’eau à mi-mollet (n’ayant pas pris mon maillot, je n’irai pas plus loin). Vu le nombre de baigneurs, je commence à me demander si c’est un hasard que l’eau soit aussi chaude…

Pour voir, je m’éloigne de la cohue tout en marchant dans l’eau, vers un coin de plage où, curieusement, il y a moins de monde. C’est alors qu’une bonne femme en mode alerte à Malibu (maillot rouge et tout le tintouin) arrive vers moi en courant, faisant un boucan d’enfer à l’aide d’un vuvuzela belge tout en agitant les bras (multitâche, la nana). Apparemment, c’est un coin dangereux de la plage dans lequel on risque de se noyer, même quand on n’a de l’eau qu’à mi-mollet. Faut dire, avec les courants on sait jamais…

Pour éviter tout incident diplomatique, je m’éloigne encore, et arrive à la zone où les surfeurs du dimanche font trempette. Je ne dis pas ça parce qu’on est dimanche. J’ai compté et je n’en ai pas vu un seul tenir plus de trois secondes. J’avoue, les vagues n’étaient pas terribles aujourd’hui, c’est comme ça des fois, y a des jours sans (vagues).

Addendum deux ans plus tard : en fait, des vagues, y en a pas en Belgique. En tous cas pas assez pour le surf, c’est clair. Les surfeurs belges, c’est un remake de Brice de Nice (j’exagère à peine).

 

Sur le chemin du retour, je décide de remonter vers la promenade au lieu de faire demi-tour et de me retrouver nez à nez avec madame Vuvuzela-Malibu. Et bien figurez-vous qu’on n’est pas si loin de Malibu, car Ostende a son Hollywood Boulevard, avec ses étoiles. Et oui, tout le glam de L.A. (pour les non bilingues, prononcez « elle est »). Enfin presque, parce qu’au lieu de Brad Pitt ou Madonna, j’ai vu les étoiles de Jane Birkin, Ludivine Sagnier et autres Michel Piccolini. On fait ce qu’on peut, avec ce qu’on a.

Le clou du spectacle, avant de retrouver le calme de la ville (notez bien là l’utilisation pertinente de la paraphrase au vu du contexte), ce fut la démonstration improvisée de mouvements de hip-hop, la tête en bas les pieds en l’air, d’une bande de jeunes autochtones aux hormones émoustillées par un public d’individus féminins à la tenue vestimentaire très légère.

Sur ce, je m’en vais me remettre de mes émotions. La prochaine fois j’irai me baigner de nuit pour éviter la foule, et après la marée, histoire que ce soit un chouia décrassé.

 

A bientôt pour de nouvelles aventures !